Et si on laissait entrer la lumière…

Note: Ceci est un extrait d’un manuscrit que j’ai écrit mais que je n’ai pas encore publié…

C’est au fil des années que j’ai compris que ma force intérieure existait toujours. J’ai longtemps pensé qu’elle s’était envolée en même temps que mon père. Vous savez, lorsque j’ai découvert qu’elle brillait toujours en moi, cela a été une des plus grandes constatations de ma vie. Souvent, on se croit tellement faible et petit sur cette planète si grande. Et quand on se rend compte que la force est là et que c’est grâce à elle si on est encore en vie, tout change à partir de cet instant. C’est ce qui m’est arrivé.

J’ai commencé à le découvrir lors de mon voyage à Hawaï. Rester à la maison pour le premier Noël sans lui était impensable. Hawaï est une île qui m’a séduite; elle m’a surtout apporté tant d’éveils et d’énergies tant d’enseignements en deux semaines. J’ai pu libérer des mémoires, régler quelques karmas et constater la beauté de ce monde.

Durant ce voyage, j’ai aperçu ce qu’était la lumière divine, celle que nous n’osons pas toujours accueillir, croyant à tort qu’elle n’existe que pour les autres. Oui, Hawaï, avec son peuple et son histoire, a été la fenêtre qui m’a menée doucement vers le chemin bienfaiteur de la guérison. Il est clair qu’avant cela, je devais passer par l’ombre, par les nuits les plus sombres de mon existence.

Lors d'une épreuve comme un deuil, on ne réalise pas sur le moment ce qui nous arrive. Au début, on espère que ce serait faux, on vit dans le plus grand déni. J’ai eu une période de déni qui a duré assez longtemps. Et je crois vraiment que même si je vivais dans cette bulle, dans ce songe qui n’était pas la vérité, j’ai pu commencer à panser ma blessure.

Pour cela, j’ai dû aller à la rencontre de la noirceur, j’ai dû plonger dans les décombres de mon âme, dans le passé gorgé de douleur, j’ai dû tomber et avoir de la difficulté à me relever, j’ai dû prier pour que mon père revienne, j’ai dû verser un torrent de larmes, j’ai dû aller à la rencontre de la plus grande noirceur qui soit pour enfin renaître.

Que ce soit lors de ma fête, lors des rencontres dans les salons du livre ou lorsque j’étais absorbée dans le travail, il est venu un moment où ce déni n’était plus aussi sécurisant, ni accueillant, ce n’était qu’un mensonge qui me conduisait seulement dans une sorte de transe. Lorsque le déni est disparu, lorsque je l’ai laissé partir, j’ai recommencé à respirer, même si la douleur s’était enveloppée autour de mon corps. Je n’avais plus l’impression de me laisser dériver quelque part sans savoir où j’allais.

Quand j’ai aperçu le magnifique arc-en-ciel lors de notre atterrissage à Honolulu, j’ai perçu mon âme. Sa voix était toutefois trop faible pour que je l’entende clairement et le moment n’était pas encore venu. Il faut faire confiance au temps et ne rien précipiter. Depuis ce temps, je ne me hâte plus dans rien.

Est-ce que tout le monde prend le temps de vivre ?  Et vous, prenez-vous le temps de vivre? N’inventez pas une excuse et ne prétextez pas que vous n’avez pas le temps. Il est trop facile d’employer cette phrase et encore plus de se donner des excuses. Ce n’est pas une fois mort que l’on pourra profiter de notre existence terrestre. Parfois ralentir le rythme, prendre des pauses, profiter d’un coucher de soleil ou d’un lever du jour pour méditer, faire une promenade, lire ou tout simplement faire une sieste. N’est-ce pas merveilleux de faire une sieste en plein milieu de l’après-midi ? Découvrir le pouvoir des siestes aide vraiment à surmonter une épreuve. Les plages d’Hawaï, son soleil brillant et le Pacifique ont été salvateurs sur le moment. J’ai pu changer mes idées le temps d’un souffle, fermer les yeux et respirer.

@Tous droits réservés. Interdit de reproduire ce texte.


À bientôt,

Karine  

 


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Une des expériences spirituelles les plus marquantes de ma vie…